De rail et d’eau

Exploité notamment par le barrage Penman's, le pouvoir hydraulique de la rivière Coaticook a transformé un village en ville manufacturière.
Exploité notamment par le barrage Penman’s, le pouvoir hydraulique de la rivière Coaticook a transformé un village en ville manufacturière.

Le chemin de fer et les chutes de la rivière ont propulsé l’essor industriel de Coaticook des années 1850 aux années 1960. Quelques bâtiments et structures témoignent de cet âge d’or.

Juillet 1853 : le destin de Waterville et Coaticook s’apprête à changer. Les premiers trains du chemin de fer Saint-Laurent et Atlantique (englobé dans le Grand Tronc la même année), entrent en gare dans ces deux villages. L’entente entre Alexander Tilloch Galt, commissaire de la British American Land Company, située à Sherbrooke, et John A. Poor, marchand de Portland, prévoit la construction d’un chemin de fer reliant Montréal à Portland, important port du Maine ouvert sur l’Atlantique à longueur d’année. Ce projet avait concurrencé celui de marchands de Montréal et de Boston, promoteurs d’un tracé qui aurait évité Sherbrooke et Coaticook. Le projet de Portland l’a emporté lors d’une course hivernale de diligences sur patins à destination de Montréal, depuis Portland et Boston…

Rapidement, le passage du chemin de fer désenclave la région et contribue à son essor économique. La gare de Coaticook abrite alors le poste de douane ferroviaire le plus important du Canada. Le chemin de fer diversifie l’activité industrielle de la ville. Les petits moulins à farine et les scieries des années 1840 font place à des fabriques et à des manufactures d’envergure, tant dans les secteurs de la bonneterie, du coton et de la laine que dans ceux de la transformation du bois et de l’industrie mécanique.

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Gare Pittoresque

Gare à rotonde de Coaticook
Gare à rotonde de Coaticook

Bâtie en 1904 et citée immeuble patrimonial par la Ville en 1999, la vieille gare de Coaticook est un édifice en bois de plan rectangulaire à deux étages avec une extrémité arrondie. Sa toiture aux pentes multiples déborde des murs pour protéger les voyageurs. Ce bâtiment compte parmi les gares d’un nouveau genre apparues au tournant du XXe siècle, alors que la compagnie ferroviaire du Grand Tronc modifie considérablement l’architecture de ses édifices. Avec ses oriels, son porche à toit conique et son ornementation variée, la vieille gare de Coaticook constitue un exemple achevé de l’utilisation des principes pittoresques dans l’architecture des gares. Depuis 2010, elle héberge les bureaux d’une entreprise de gestion de projets agricoles et agroalimentaires.


Article tiré de la revue, Patrimoine en action.